Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, se trouve dans une situation délicate. Après une réunion désastreuse à la Maison Blanche, ses relations avec le président Donald Trump se sont détériorées. De plus, la suspension de l'aide américaine rend ses options de plus en plus limitées.
Un ancien allié républicain, le sénateur Lindsey Graham, a suggéré que Zelensky devrait soit démissionner, soit changer de stratégie. Cela soulève la question : quel type de changement est nécessaire pour obtenir le soutien des États-Unis ?
Une option envisagée serait de présenter des excuses à Trump. Cette possibilité semble être la plus réaliste pour Zelensky, qui explore maintenant des discussions sur un accord minier avec les États-Unis. Cependant, cela pourrait le mettre dans une position difficile auprès de son propre peuple.
Trump a clairement indiqué à Zelensky qu'il n'était pas dans une bonne position pour négocier. Il a affirmé : "Vous n'avez pas les cartes en ce moment." Malgré cela, Zelensky était prêt à signer un accord minier avant d'être prié de quitter la Maison Blanche.
Son conseiller principal, Andriy Yermak, a déclaré qu'ils travaillaient sur cet accord avec un député républicain. Cet accord est jugé crucial pour les deux pays, mais l'administration Trump semble attendre davantage en échange.
Zelensky ne peut pas envisager de démissionner. Trump l'a qualifié à plusieurs reprises de "dictateur" et cela résonne avec la propagande russe. Zelensky a souligné qu'il est le leader élu de l'Ukraine, et sa présidence est maintenue sous la loi martiale en raison de l'invasion russe.
Accepter de démissionner serait un grand coup pour Poutine, qui souhaite le remplacer. Toutefois, Zelensky pourrait envisager cette option s'il s'agissait d'un échange pour l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN.
Plusieurs figures ukrainiennes ont exprimé leur volonté de tenir bon sans l'aide des États-Unis. Cependant, des rapports indiquent que la pause de l'aide a arrêté des missiles de défense aérienne essentiels. Un député ukrainien a déclaré qu'ils pourraient survivre environ six mois sans cette aide.
Le Premier ministre Denys Shmyhal a affirmé que l'Ukraine produit déjà un tiers des armes nécessaires, avec un objectif de 50 %. Cela soulève la question : Zelensky peut-il compter sur les alliés européens ?
Les nations européennes ont versé plus d'aide à l'Ukraine que les États-Unis. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé des plans pour renforcer la capacité de défense de l'Europe, avec un financement de défense allant jusqu'à 800 milliards d'euros.
Cependant, l'UE et le Royaume-Uni insistent sur le fait que les garanties de sécurité américaines sont essentielles en cas de cessez-le-feu. Shmyhal lui-même a décrit ces garanties comme "existentielles" pour l'Ukraine et l'ensemble du continent.
Les défis auxquels Zelensky fait face sont nombreux et complexes. Entre la nécessité d'obtenir un soutien américain et la pression interne, il doit naviguer avec prudence. L'issue de cette situation pourrait avoir des répercussions profondes sur l'Ukraine et son avenir.