Le Premier ministre Sir Keir Starmer a exprimé son soutien à Volodymyr Zelensky en tant que "leader démocratiquement élu". Cette déclaration fait suite aux commentaires de Donald Trump, qui a qualifié le président ukrainien de "dictateur". Sir Keir a discuté avec Zelensky par téléphone et a affirmé qu'il était "parfaitement raisonnable" de suspendre les élections en temps de guerre, comme cela a été fait au Royaume-Uni pendant la Seconde Guerre mondiale.
Cette conversation est survenue après que Trump ait critiqué Zelensky, déclarant qu'il avait fait un "terrible travail" et qu'il refusait d'organiser des élections en Ukraine. Zelensky a réagi en accusant Trump de vivre dans un "espace de désinformation russe", après que le président américain ait semblé blâmer l'Ukraine pour le début du conflit.
Un porte-parole de Downing Street a précisé que Sir Keir avait souligné la nécessité pour tous de "travailler ensemble". Le Premier ministre a réaffirmé son soutien à Zelensky en tant que leader élu et a insisté sur l'importance de la paix durable en Ukraine pour dissuader toute agression future de la part de la Russie.
La dirigeante conservatrice Kemi Badenoch a également défendu Zelensky, le qualifiant de "leader démocratiquement élu" qui s'est opposé à l'invasion illégale de Vladimir Poutine. Cependant, elle a également déclaré que Trump avait raison de dire que l'Europe devait "assumer ses responsabilités".
Les tensions entre Trump et Zelensky compliquent la situation politique pour Sir Keir, qui doit rencontrer Trump la semaine prochaine à Washington. Cette rencontre sera l'occasion pour le Premier ministre de discuter d'un "backstop américain" nécessaire pour dissuader la Russie de nouvelles attaques.
La semaine a commencé avec des diplomates américains et russes se rencontrant en Arabie Saoudite pour des discussions sur la fin du conflit. Cependant, les dirigeants européens, y compris Zelensky, n'ont pas été invités, suscitant des critiques.
Trump a récemment suggéré que la popularité de Zelensky était aussi basse que 4%, sans fournir de preuves. Une enquête récente a révélé que 57 % des Ukrainiens faisaient confiance au président. Dans ses commentaires, Trump a averti Zelensky qu'il "n'aurait plus de pays" s'il ne parvenait pas à faire la paix.
Depuis l'invasion de la Russie, les élections en Ukraine ont été suspendues, permettant à Zelensky de rester en fonction. Le leader des Liberal Democrats, Sir Ed Davey, a déclaré que traiter Zelensky de dictateur était inacceptable et a appelé à une voix unie contre les mensonges de Trump.
Le secrétaire à la Défense britannique, John Healey, a affirmé que l'Ukraine se battait pour sa liberté depuis l'invasion. Il a rappelé que, trois ans auparavant, un pays avait illégalement envahi un autre, soulignant l'importance de ne pas oublier la guerre en se concentrant uniquement sur les pourparlers.
Enfin, l'ancien Premier ministre Boris Johnson a également pris position, affirmant que l'Ukraine n'avait pas commencé la guerre et que les déclarations de Trump visaient à choquer les Européens pour les inciter à agir.
La situation en Ukraine demeure complexe, avec des tensions politiques croissantes au Royaume-Uni. Le soutien de Sir Keir Starmer à Zelensky et les critiques de Trump soulignent les défis auxquels les dirigeants font face. La nécessité d'une coopération internationale pour parvenir à une paix durable est plus cruciale que jamais.