Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dû annuler une partie de sa première visite en Afrique du Sud après une attaque par missiles et drones russes sur la capitale ukrainienne, Kyiv. Au moins neuf personnes ont été tuées et plus de soixante-dix blessées, y compris des enfants, selon les responsables locaux.
Zelensky a annoncé sur X qu'il rentrerait en Ukraine "immédiatement" après sa rencontre avec son homologue sud-africain, Cyril Ramaphosa. Cette visite visait à renforcer les efforts diplomatiques. Il a également précisé que des opérations de secours étaient en cours suite à l'attaque nocturne et qu'il y avait eu une "détruction significative".
Dans son message sur X, Zelensky a souligné que cela faisait "44 jours" que l'Ukraine avait accepté un cessez-le-feu complet et un arrêt des frappes, une proposition des États-Unis. Le président américain, Donald Trump, a accusé Zelensky de nuire aux négociations de paix après que ce dernier ait déclaré que Kyiv ne reconnaîtrait pas le contrôle russe sur la Crimée.
L'Ukraine a toujours affirmé qu'elle ne renoncera pas à la Crimée, péninsule du sud annexée illégalement par la Russie en 2014. Trump a déclaré qu'un accord pour mettre fin à la guerre était "très proche", mais que le refus de Zelensky d'accepter les conditions américaines "ne ferait que prolonger" le conflit.
Le vice-président américain, JD Vance, a exposé la vision des États-Unis pour un accord, affirmant qu'il "gèlerait les lignes territoriales [...] proches de leur situation actuelle". Il a ajouté que cela signifierait que l'Ukraine et la Russie "devraient toutes deux céder une partie du territoire qu'elles possèdent actuellement".
Cependant, il n'a pas précisé quelles concessions géographiques seraient nécessaires. Lorsque les journalistes ont interrogé Trump à la Maison Blanche sur la reconnaissance de la souveraineté russe sur la Crimée, il a simplement déclaré qu'il souhaitait voir la guerre se terminer.
Reconnaître l'occupation illégale de la Crimée par la Russie serait non seulement politiquement impossible pour Zelensky, mais cela irait également à l'encontre des normes juridiques internationales d'après-guerre qui stipulent que les frontières ne doivent pas être modifiées par la force.
La situation en Ukraine reste tendue, surtout après l'attaque récente qui a conduit Zelensky à écourter sa visite. Les efforts diplomatiques doivent se poursuivre pour trouver une solution durable au conflit, tout en respectant l'intégrité territoriale de l'Ukraine.