Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy a annoncé sa disponibilité pour rencontrer Vladimir Poutine en Turquie. Cependant, la présence du président russe demeure incertaine. Les discussions de paix entre l'Ukraine et la Russie pourraient avoir lieu à Istanbul, mais Poutine pourrait ne pas s'y rendre.
Les pourparlers de paix, qui se tiendront jeudi, sont les premiers depuis 2022. Poutine a proposé cette rencontre tout en refusant un cessez-le-feu de 30 jours. Cette décision intervient malgré la pression européenne pour qu'il accepte un accord, sous peine de nouvelles sanctions.
En raison de cette situation, Poutine a suggéré de relancer des négociations qui avaient échoué en mars 2022, lorsque la Russie abandonnait son offensive sur Kyiv. Cette proposition a provoqué des réactions rapides, notamment de la part du président américain Donald Trump, qui a exprimé son soutien à la tenue des discussions.
Les alliés de l'Ukraine s'attendent à ce que Poutine ne se présente pas. Kaja Kallas, responsable de la politique étrangère de l'UE, a exprimé des doutes sur la volonté de Poutine d'engager des pourparlers. Elle a souligné que le président russe semble vouloir poursuivre le conflit.
Les États-Unis, sous la pression croissante de l'administration, menacent de se retirer en tant que médiateur si aucune avancée n'est réalisée. Le vice-président américain a affirmé que les demandes de la Russie étaient excessives, ce qui complique les discussions.
Les négociations actuelles sont cruciales, surtout après plus de deux mois depuis le dernier cessez-le-feu accepté par l'Ukraine. Les États-Unis envisagent de nouvelles sanctions si les pourparlers échouent. Hanna Shelest, experte en politique étrangère, a déclaré que la Russie pourrait utiliser les négociations pour prolonger le conflit sans faire de concessions.
Les discussions de paix antérieures ont révélé des divergences importantes, notamment sur le statut des territoires occupés par la Russie. Les responsables ukrainiens affirment que leur position est plus forte aujourd'hui, grâce à des succès militaires récents et au soutien occidental accru.
La Turquie joue un rôle clé en tant que médiateur, ayant facilité des échanges entre les deux nations par le passé. Toutefois, certains experts, comme Helin Sari Ertem, estiment que la Turquie n'a pas le pouvoir d'imposer des décisions à la Russie. Son statut de membre de l'OTAN et ses relations avec Moscou compliquent la situation.
La Turquie a réussi à négocier des initiatives, comme celle du grain de la mer Noire, mais elle doit naviguer prudemment entre ses intérêts avec la Russie et ceux de l'Ukraine. L'absence de pression américaine pourrait limiter son influence dans les discussions à venir.
La rencontre entre Zelenskyy et Poutine à Istanbul pourrait être déterminante pour l'avenir des relations entre l'Ukraine et la Russie. Cependant, la participation de Poutine reste incertaine, et les enjeux sont élevés. Les prochaines heures pourraient révéler si un véritable dialogue est possible ou si le conflit se poursuivra.