Un tribunal de Séville a convoqué Luis Martínez de Irujo Hohenlohe-Langenburg, petit-fils de la duchesse d'Alba, en tant que personne mise en examen. Cette convocation s'inscrit dans une enquête concernant des extractions d'eau non autorisées sur la propriété Aljobar à Aznalcázar, avec un impact environnemental sur la région de Doñana.
La déclaration de Martínez de Irujo, représentant légal de la société Eurotécnica Agraria, est prévue pour le 20 février prochain à 10h30. Cette information provient d'une décision du tribunal de première instance de Sanlúcar la Mayor.
Cette citation judiciaire fait suite à un rapport d'expertise indiquant des "dommages substantiels" à l'environnement dus à des extractions d'eau "illégales" dans un aquifère. Le juge a décidé de poursuivre l'instruction, imposant des mesures cautéraires supplémentaires.
Le magistrat a ordonné le scellage de huit puits non autorisés par la Confédération Hydrographique du Guadalquivir. Ces puits ont été détectés sur la propriété d'Aljobar, et des équipements pour l'extraction d'eau doivent être retirés.
Le juge a également autorisé l'usage proportionné de la force si nécessaire, avertissant la partie mise en examen des conséquences d'une désobéissance à l'autorité judiciaire. En cas de non-respect des scellés, des poursuites pourraient être engagées.
Le tribunal a précisé que les faits pourraient constituer un crime contre l'environnement. Huit puits non autorisés ont été scellés récemment et auraient été réutilisés sans être légalisés. Cela soulève des préoccupations sur leur impact sur l'écosystème local.
Un rapport technique de la Guardia Civil estime la quantité d'eau extraite de ces puits non autorisés entre 2014 et 2024. Il compare cette extraction aux besoins en irrigation de la surface cultivée et au volume autorisé par la Confédération.
Le rapport souligne que ces puits sont connectés à un aquifère qui alimente le Parc National de Doñana. La dégradation de cet écosystème, essentielle pour la biodiversité, est un fait indiscutable, comme le mentionne le tribunal.
Il existe des indices de dommages substantiels à l'environnement en raison des extractions d'eau non autorisées. Ces actions ont un impact collatéral sur le Parc National de Doñana et sa faune aviaire, comme l'indique le récent jugement dans cette affaire.