Le couple, accusé de la mort de Housni N., a été acquitté par la cour d'assises de Paris la semaine dernière. Toutefois, le parquet général de Paris a décidé de faire appel de cette décision.
Ce mardi, le parquet général a officiellement annoncé son appel concernant l’acquittement de Stéphane Maraine, 51 ans, et de sa compagne Karine M., 50 ans. Stéphane était accusé d’avoir assassiné Housni N. en juin 2019 à Courtenay, dans le Loiret.
La justice reprochait à Karine M. de l’avoir aidé à construire un alibi et à modifier la scène de crime. Cette dernière se situait en Seine-et-Marne et dans l’Essonne. Après dix jours d’audiences, les jurés ont motivé leur décision par un manque de cohérence dans certaines preuves.
Notamment, des doutes ont été soulevés autour de l’heure du décès. Un nouveau procès est donc prévu, dont la date et le lieu seront déterminés dans les mois à venir.
L’avocate générale, Anne-Dominique Merville, avait requis des peines de vingt-huit et quatre ans de prison, convaincue de la culpabilité des accusés. Selon elle, le mobile de ce crime serait une affaire d’argent.
Bien qu'elle ait reconnu qu'il existe « de nombreuses zones d’ombre dans ce dossier », elle a demandé aux jurés de « se concentrer sur l’essentiel : la culpabilité de Stéphane Maraine ». Cependant, cette demande n’a pas porté ses fruits.
Le 22 juin 2019, la compagne d’Housni N. avait donné l’alerte après sa disparition. Housni était parti de Neuilly-sur-Seine pour rencontrer Stéphane Maraine, en vue d’effectuer des travaux dans une piscine. Sa voiture a été retrouvée sur un parking à Grigny, et son téléphone avait cessé d’émettre à 14h46.
Quatre jours plus tard, le corps de Housni a été découvert dans le sous-sol d’une maison du Loiret, criblé de treize balles. Une douille de 22 longs riffles a été retrouvée sur son épaule. La scène de crime avait été nettoyée avec du chlore, effaçant ainsi toutes les traces et indices.
Le couple a toujours clamé son innocence. Lors des débats, leurs avocats ont plaidé en faveur de l’acquittement. Me Benjamin Bohbot, Me Julien Zanata et Me Paul Guis ont tous soutenu que les preuves étaient insuffisantes pour établir la culpabilité.
La défense a également souligné les incohérences dans le dossier. Les avocats ont insisté sur le fait que les éléments présentés ne suffisaient pas à prouver la culpabilité des accusés au-delà de tout doute raisonnable.
Le procès de Stéphane Maraine et Karine M. a mis en lumière des questions complexes autour de la justice et de la culpabilité. Avec l'appel du parquet, un nouveau chapitre s'ouvre dans cette affaire qui continue de susciter l'intérêt du public. La suite des événements sera à suivre avec attention.