La Oficina Andaluza Antifraude (OAAF) a mis en lumière des irrégularités concernant l'attribution d'un contrat à la société Caminos de Andalucía S.L., liée au chanteur José Manuel Soto. Ce contrat, d'une valeur de 14.762 euros, a été attribué de manière indue, car l'entreprise manquait de la capacité technique requise.
Le projet, intitulé "Caminos del Rocío", a été initié par José Manuel Soto et soutenu par le gouvernement de Juanma Moreno. L'OAAF a remis en question ce processus d'attribution, soulignant des manquements aux normes de transparence.
La dénonciation a été effectuée par le groupe parlementaire Por Andalucía, dont les députés ont partagé les détails lors d'une conférence de presse au Parlement andalou.
Les experts ont conclu que la société Caminos de Andalucía n'avait pas les compétences nécessaires pour mener à bien des activités en dehors du domaine artistique. Cela soulève des questions sur sa capacité technique et son adéquation au projet.
De plus, la société a été engagée sans respecter les principes fondamentaux de transparence, ne sollicitant pas les trois offres recommandées, ce qui a permis une adjudication directe.
Le contrat lui-même présente des incohérences, oscillant entre un "service technique de marketing" et une "assistance technique pour le design du projet Caminos del Rocío". Cette ambiguïté complique la compréhension des attentes et des responsabilités.
Les députés de Por Andalucía affirment que les irrégularités constatées entraînent la nullité de l'attribution du contrat. L'OAAF recommande à la Junta de revoir son accord d'attribution.
La nullité du contrat doit être mise en œuvre par l'organe contractant. Ainsi, la Junta doit procéder à une révision dans un délai maximal de six mois et fournir une copie de la résolution annulant le contrat à l'OAAF.
Ce cas met en lumière un favoritisme présumé au sein du gouvernement andalou, suscitant des appels à des démissions et à une responsabilité politique face à ces graves faits.
L'Oficina Andaluza Antifraude a été créée sous la précédente législature à l'initiative de Cidadanos, avec le soutien de l'ancien vice-président, Juan Marín. Elle a été établie par la Loi 2/2021, visant à prévenir et à éradiquer le fraude et la corruption en Andalousie.
Cette entité, dotée d'une autonomie totale, agit pour protéger les intérêts publics de la région, renforçant ainsi la lutte contre les activités illégales.
Les révélations de l'OAAF soulignent des problèmes sérieux dans la gestion des contrats publics en Andalousie. La nécessité d'une transparence accrue et d'une responsabilité politique est plus pressante que jamais pour restaurer la confiance du public.