Le cas complexe de Lucy Letby, infirmière condamnée pour meurtres, suscite de nouvelles controverses. Un panel d'experts médicaux a déclaré croire que Letby n'a pas commis les meurtres pour lesquels elle a été condamnée. Cela remet en question les preuves présentées lors de son procès.
Quatorze cliniciens renommés ont examiné les preuves médicales contre Letby. Parmi eux, la docteure Neena Modi, ancienne présidente du Royal College of Paediatrics and Child Health. Ce panel a été constitué par le Dr Shoo Lee, un médecin canadien à la retraite, qui a souligné que le groupe a travaillé sans rémunération.
Le Dr Lee a critiqué la manière dont la prosecution a interprété ses recherches. Il a affirmé que son travail sur les embolies gazeuses avait été mal utilisé pour accuser Letby. Malgré ses efforts pour témoigner en faveur de Letby, la cour a refusé de considérer ses nouvelles preuves.
Le rapport du panel va au-delà de la question des embolie. Selon eux, les victimes de Letby seraient mortes de causes naturelles ou d'une mauvaise prise en charge médicale. Dr Lee a déclaré qu'il n'y avait aucune preuve médicale de malveillance dans ces décès.
Pour chaque cas, le panel a trouvé que les décès pouvaient être expliqués par des complications respiratoires naturelles ou des erreurs médicales. Par exemple, dans un cas, Letby a été condamnée pour avoir injecté de l'air dans l'estomac d'un bébé, mais le panel a suggéré que la cause était une maladie pulmonaire chronique.
Les deux précédentes tentatives d'appel de Letby compliquent la situation. Son équipe de défense cherche à faire réexaminer le cas par la Commission des révisions des affaires criminelles. Cette commission ne peut pas déclarer une personne innocente, mais elle peut renvoyer le cas à la cour d'appel si des éléments nouveaux sont trouvés.
Pour que le cas soit réexaminé, l'équipe juridique de Letby doit prouver qu'il existe de nouvelles preuves convaincantes. Ils estiment que les conclusions du Dr Lee constituent de telles preuves. Cependant, la décision finale appartient à la commission.
Dr Dewi Evans, expert médical principal de la prosecution, a contesté l'importance du papier de 1989 du Dr Lee. Selon lui, ce document n'était pas un facteur déterminant dans l'affaire. Il a précisé que la présence de décoloration de la peau ne prouvait ni n'invalidait les embolies.
Une enquête publique, dirigée par Lady Justice Thirwell, examine la réponse de l'hôpital aux décès. Elle a critiqué ceux qui remettent en question les verdicts, soulignant que cela cause une souffrance supplémentaire aux parents des victimes.
Le cas de Lucy Letby reste un sujet de débat intense parmi les experts médicaux. Les nouvelles analyses remettent en question les preuves initiales et soulèvent des doutes sur sa culpabilité. Alors que son équipe de défense cherche des voies pour faire appel, l'issue de cette affaire reste incertaine.