Une décision historique a été prise hier par les progressistes et les conservateurs concernant le Conseil Général du Pouvoir Judiciaire (CGPJ). Ils ont convenu d'émettre un unique rapport contenant deux propositions distinctes pour l'élection des membres judiciaires.
Les progressistes soutiennent que l'élection des membres judiciaires doit impliquer une certaine intervention du Parlement. En revanche, les conservateurs estiment que les conseillers doivent être élus directement par la carrière judiciaire, sans aucune intervention des Cortes.
Aujourd'hui, le CGPJ tiendra un plénum extraordinaire pour se conformer à la Disposition Additionnelle de la Loi Organique 3/2024. Cette loi demande la participation directe des juges dans l'élection des 12 membres judiciaires.
La loi stipule également que les systèmes européens d'élection des membres des Conseils de la Magistrature doivent être examinés. Cela inclut la garantie de l'indépendance des juges, conformément à l'article 122 de la Constitution.
Il est crucial que la participation des juges soit évaluée positivement par le rapport de l'État de Droit de la Commission Européenne, afin d'établir un CGPJ conforme aux meilleurs standards européens.
Pour respecter ce mandat légal, la présidente du CGPJ, Isabel Perelló, a convoqué un groupe de conseillers des deux sensibilités. Selon des sources juridiques, des membres progressistes et conservateurs ont assisté à cette réunion.
Le pacte atteint prévoit deux votations lors du plénum : l'une sur un rapport technique de plus de 250 pages et l'autre sur les deux propositions concernant le système d'élection des membres judiciaires.
Il est probable que le plénum demande que le rapport final soit envoyé à la Commission de Venise pour examen. Le document, qui sera probablement approuvé aujourd'hui, sera transmis au Gouvernement et aux deux chambres pour élaborer un projet de loi sur l'élection des membres judiciaires.
Les membres conservateurs souhaitent une réforme permettant aux juges de choisir les 12 membres judiciaires sans intervention des Cortes. Pendant ce temps, les progressistes plaideront pour l'intervention du Parlement afin d'éviter un corporativisme excessif.
Ce débat sur l'élection des membres judiciaires a été confié au nouveau CGPJ après un accord entre le PSOE et le PP. L'objectif est de renforcer l'indépendance du modèle du Conseil, en laissant la décision aux représentants des juges.