Le nombre de bateaux autorisés à pêcher le poulpe a considérablement augmenté ces dernières années dans le Finistère. Cette évolution est le résultat d'initiatives locales visant à optimiser les ressources halieutiques de la région.
En Bretagne, huit groupes d'action locale pour la pêche et l'aquaculture (Galpa) rassemblent divers acteurs de l'économie de la pêche. Leur mission est de discuter des projets halieutiques adaptés à leur territoire et de trouver des solutions pour les mettre en œuvre.
Le Galpa de Cornouaille, dirigé par Marc Andro et Jocelyne Poitevin, s'est récemment concentré sur deux thèmes majeurs : le poulpe et l’étoile de mer. Ces espèces prolifèrent au large du Finistère sud, ce qui a conduit à la mise en place de projets d’études.
Le projet « Poulpe Fiction » vise à mieux comprendre la dynamique de la population de poulpes en Bretagne sud. Depuis 2021, les volumes de poulpes pêchés dans cette région ont dépassé ceux des autres régions françaises. Actuellement, 180 bateaux détiennent une licence de pêche au poulpe dans le Finistère sud.
Ce projet a permis d'analyser le flux de cette pêche et d'établir un plan de gestion durable pour cette ressource. Une collaboration entre l'Ifremer, le Muséum national d’histoire naturelle et le comité régional des pêches a été établie pour cofinancer cette étude.
Le second projet, « Valasterid », s'intéresse à l'étoile de mer, qui prolifère en Cornouaille sans prédateur naturel. En 2023, cette pêche a produit plus de 1 300 tonnes de biomasse dans les baies de Concarneau et Douarnenez. Les élus régionaux cherchent à valoriser cette ressource.
Pour ce faire, une drague a été financée pour permettre la capture sélective des étoiles de mer. Le coût total de cette initiative s'élève à 190 000 euros, partagé entre la région et les fonds européens. Des recherches sont en cours sur l'utilisation des étoiles de mer dans divers secteurs.
Les projets « Poulpe Fiction » et « Valasterid » illustrent l'engagement des acteurs locaux pour une gestion durable des ressources maritimes. Ces initiatives visent à optimiser les revenus des pêcheurs tout en préservant l'écosystème local. L'intervention humaine doit devenir une solution, et non un problème, pour l'avenir de la pêche dans le Finistère.