La situation actuelle du marché boursier, provoquée par la guerre commerciale du président américain Donald Trump, pousse certains Canadiens vers une réévaluation de leur retraite. Parmi eux, Donna Gow, une grand-mère de 68 ans vivant à Ottawa, envisage de retourner au travail pour compenser ses pertes d'investissement.
Donna Gow, consultante en informatique indépendante, a constaté une perte d'environ 172 000 dollars dans son portefeuille d'investissements. Cette situation met en péril son projet de retraite, qui incluait des visites à ses petits-enfants en Europe. "Je veux m'assurer d'être autonome financièrement en vieillissant", a-t-elle déclaré.
Face à cette crise, elle envisage de prendre un contrat de travail pour une durée de deux à cinq ans. Sa situation n'est pas unique, de nombreux Canadiens d'âge de retraite se retrouvent à surveiller de près la politique américaine et ses répercussions sur leurs investissements.
Rudy Buttignol, président de l'Association canadienne des retraités, a remarqué une préoccupation croissante parmi ses membres. Les menaces de Trump et la volatilité du marché perturbent de nombreux retraités. "Ce qui se passe aux États-Unis dérange beaucoup de gens", a-t-il affirmé.
Les tarifs imposés par Trump ont entraîné des pertes massives sur les marchés boursiers mondiaux. Les conseillers financiers recommandent à leurs clients de rester calmes, mais ceux qui approchent de la retraite n'ont souvent pas cette option. "Pour les seniors, perdre une partie de leurs économies est particulièrement choquant", a ajouté Buttignol.
La volatilité du marché a également attiré l'attention des escrocs. Selon la police d'Ottawa, trois victimes ont perdu environ 1,5 million de dollars dans une nouvelle version d'une escroquerie ciblant les grands-parents. Les autorités mettent en garde contre ces arnaques qui exploitent la vulnérabilité des personnes âgées.
Shannon MacDonald, consultante financière chez IG Wealth Management, conseille à ses clients de réduire leur exposition aux risques d'investissement à l'approche de la retraite. "C'est le moment le plus critique pour se préparer à la volatilité du marché", a-t-elle déclaré.
Donna se sent chanceuse d'avoir la possibilité de retourner au travail. "Si je peux obtenir un revenu supplémentaire, je peux attendre que la situation s'améliore", a-t-elle expliqué. Cependant, l'anxiété persiste quant à l'avenir de ses finances.
"Cet argent est censé me durer jusqu'à mes 90 ans", a-t-elle ajouté. Le temps presse pour elle afin de reconstruire ce qu'elle a perdu.
La situation actuelle souligne les défis auxquels font face les retraités canadiens, particulièrement à Ottawa. La volatilité du marché et les incertitudes politiques créent un climat d'anxiété qui pousse certains à envisager des solutions non conventionnelles pour assurer leur avenir financier. L'impact de ces événements reste à surveiller de près.